lundi 14 décembre 2009


- K A M E R <3 -

[ 14 Avril 2008/ 10 Mai 2008. ]

Orphalinat St Jean de Deïdo


Parler de moi sans parler du Cameroun ? C'est juste impossible !
C'était vraiment une expérience unique et inoubliable, je ne regrette rien, je n'ai qu'une envie c'est retourner en arrière! J'ai découvert un pays magnifique, un mode de vie différent et pas facile à vivre tous les jours et ça m'a tout simplement ouvert les yeux sur beaucoup de choses ... T’apprends à faire avec les seuls moyens que tu as et tu t’en contentes. Une grande précarité : ne pas avoir toujours suffisamment à manger sur la table, prendre des douches froides avec les rats ou bien ne pas pouvoir se laver pendant 2/3 jours quand il y a des coupures d’eau et qu‘il n‘y a plus de réserves, se servir de sceau d’eau comme chasse d’eau, devoir résister à cette chaleur étouffante la nuit lorsqu’un orage comme je n’ai jamais vu ailleurs coupe l’électricité, autrement dit les ventilos, ne pas avoir de contacts avec l’extérieur donc pas de contact avec la France & j‘en passe… Mais à côté de tout ça, il y a l’amour de 50 enfants, une complicité, des confidences, des rires, des larmes, un lien fort, quelque chose de vrai et sincère, un sentiment qui ne s’explique pas mais qui se vit tout simplement. Deux capitales où j'ai découvert le marché, le vrai, avec tous ces étalages, ces chemins boueux et putain que c’est bon! Un coin de paradis appelée Kribi, une île magnifique où tu peux traverser les chutes de la Lobé en pirogue <3.








Malgré, la précarité, le bonheur est là, présent sur le visage de tous ces Camerounais. Rien qu'en leur ramenant des valises remplies de vêtements, de jouets, de fournitures scolaires et de médicaments, ils étaient HEUREUX.
C’est aussi des fous rires assurés. Comme ramener une chèvre vivante du marché, la mettre dans le coffre et la laisser vous baver dessus tout le trajet, supporter des odeurs très particulières et se rendre compte qu’elle a pissée sur tous les aliments qu’on a galéré à porter sous une chaleur infernale mais les manger quand même =). C’est aussi sortir en boîte sans l’accord de la Sœur, donc escalader le mur et glisser sur les rambardes et rentrer à 5h du matin (l’heure où les Sœurs se réveillent pour la prière) sans passeport car biensur on s’les fait voler une semaine avant de rentrer donc on a doit tout avouer et cette chose là me revient =). Ou bien aussi, être à 9 dans un taxi et biensur les gens là-bas non pas le permis et n'ont pas de code de la route donc contente d'être toujours en vie, se faire appeler les filles de Sarko partout où tu passes, te faire demander en mariage 50 fois par jours, ou encore voir une petite de l’orphelinat rentrer ( Kora =D) dans notre chambre, nous jetter des sous-vêtements (hideux =D) et nous voler de la nourriture (du troque quoi !) puis la voir partir en courant sans rien comprendre =D.








C’est aussi un pays où tu goûtes à toutes les spécialités comme le plantin, les arachides mais aussi des choses que tu ne pourras JAMAIS digérer mais que tu manges tous les jours comme le Makabos que tu galères à épelucher et qui tâche les mains. J’ai aussi eu la chance d’aller au village où j’ai pu voir les plantations, voir des habitations complètement différentes, observer les Camerounais fabriquer l’huile, et j’en passes… Mais surtout boire du champagne au p’tit dej’ pour nous accueillir Héhé! J’ai pu fêter mon 18 ème anniversaire comme il se doit loin des gens que j’aiment mais entourée par tout l’amour des ces enfants, & cette soirée fût tout simplement inoubliable même si j’ai finis au lit lendemain avec 40 de fièvre, 9 de tension, inconsciente, et des malaises qui ne cessaient pas. Eh oui il faut être solide !








La vie là-bas est tout simplement magique. Participer à la cuisine, faire la vaisselle dans une bassine accroupie par-terre, laver le linge à la main, et faire le ménage avec des bambous, c’est difficile mais ça ne devient même plus une corvée avec Eux*! J’aimerais pouvoir tout dire, tout faire partager, mais il y eu tellement de choses en l'espace d'un mois… et il faut le vivre pour le comprendre! Un retour en France plus que difficile et ça l‘est encore aujourd‘hui, 1 an et demi après! Je me suis tellement attachée à tous ces gens, ces enfants. La séparation a été un vrai déchirement d'un côté comme de l'autre. Un départ rempli de larmes, des souvenirs pleins la tête! Des moments inoubliables mais tellement courts ... J’espère revivre tous ces moments au mois de Juin (normalement !) et en profiter encore plus. Il y aura toujours cette chanson qui fera ressurgir ces moments inoubliables. J’entendrai toujours leurs petites voix crier « Tata Pauline », ou bien me chuchoter « tu es ma kota ». Il y aura toujours ces photos pour revoir leurs visages plein de vie gravé dans ma mémoire. Il y aura toujours leurs sourires et tous ces mots gravés dans mon coeur. Et j'espère que l'association "Deïdo" que je suis en train de monter prendra de l'ampleur pour Eux, pour leur bonheur qui fera le mien.







C'est plus qu'un manque, plus que de l'amour, c'est plus fort que tout ...
Ils me manquent un peu plus chaque jour. Chaque jour je ne cesse de penser à eux, c'est tellement dur .. Ils m’ont complètement changée, ils ont changés ma vie et c’est ça qui m’a aider à avancer.
C'est plus fort que beaucoup de choses, c'est un sentiment inexplicable ...






Je tiens tellement à vous mes Camerounais ...
Je ne vous oublies pas, et je vous remercie encore pour tout ce bonheur

C'est si peu dire que je vous aime <3

2 commentaires:

  1. Je rêverais de vivre ce que tu as pu vivre. Pas forcément au Cameroun mais n'importe où dans le monde. Découvrir de nouveaux gens, de nouvelles cultures, un monde tout à fait différent du nôtre en fait et beaucoup moins superficiel. J'en rêverais ...

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