mardi 25 mai 2010


Elle disait : "J'ai déjà trop marché, mon cœur est déjà trop lourd de secrets, trop lourd de peines". Elle disait: "Je ne continue plus, ce qui m'attend, je l'ai déjà vécu, c'est plus la peine". Elle disait que vivre était cruel, elle ne croyait plus au soleil et même les sourires lui faisaient peur. C'était l'hiver dans le fond de son cœur.
Elle, c'était moi. Mais j'ai évolué, j'ai grandis, j'ai encaissé les coups et j'ai tiré une leçon de chacun d'entre eux. On apprend à se battre avec le temps, à profiter du peu de bonheur qui nous est offert en se disant que la roue tourne, que dans quelques temps ces années de combat quotidien ne seront qu'un souvenir. L'absence d'un père est quelque chose qu'il faut vivre pour le comprendre. Le déni, le dégoût, la déception, la honte, l'oubli, de simples mots qu'il me fait vivre chaque jour. Et pourtant l'amour est plus fort que la haine. Y a pas de chance, pas de malchance, on appelle ça la vie. L'amour est mon trône et c'est pour ça que je ne pourrai jamais le laisser tomber, même si je lui en veux pour toute cette souffrance.
Très cher papa, je vais te parler avec mon coeur. Sans haine. Même pas une arrière pensée. Juste un bilan depuis ton départ en 2008. Papa je t'aime tu sais, je me demande si cela est réciproque parfois, mais tu as déconné. Tu as tout foutu en l'air, ta vie de famille et ta santé. Mais à certains niveaux, on ne part pas papa, une famille est bien plus forte que ça. Tu as refusé le combat que tu croyais perdu d'avance. Tu m'as détruites intérieurement papa, complètement. Mais ça, je me dois de le cacher, trop de fierté pour l'avouer aux autres. Seulement j'y pense chaque jour. Papa, j'aurais voulu partager avec toi tant de choses. Papa, j'aurais voulu que tu lises ma dernière lettre à sa juste valeur. Tu étais l'unique à détenir le pouvoir du retour. Et la douleur de maman fût tout aussi grande.
Blessée par ton absence, pourquoi tu n'es pas là papa ?
J'aurais aimé que ma plume soit plus légère comme j'aurais aimé que ma douleur quotidienne le soit. L'absence, un trop plein de maux.

lundi 24 mai 2010


Je donnerais tout par amour. Quoi de plus beau que d'être dans les bras de la personne que l'on aime et qui nous aime en retour ? Quoi de plus beau que de sentir l'odeur et la chaleur du corps de cette personne ? Un sentiment qui ne s'explique pas mais qui se vit chaque jour. Quelque chose de fort. Vivre sans aimer n'est pas réellement vivre. Seulement l'amour et la souffrance sont liés, c'est paradoxal, & voilà pourquoi je n'aime pas cette sensation malgré le fait d'en avoir besoin, comme tout le monde. Je n'aime pas ses conséquences et ses plaies qui, trop peu de fois, se referment. Parce qu'après c'est tellement dur de faire semblant d'avoir oublié.
"Ne jamais donner d'amour à une personne qui n'en mérite pas..." Oui, mais comment être sûre que celle-ci ne nous en donnera pas? Comment être sûre que cette personne n'en mérite pas? Je ne veux plus de cette amour qui fera toujours souffrir, celui qui engraine tant de haine & que l'on ne comprend pas.
Le bonheur est à portée de main. Oui, il est bien là, face à moi. Ce p'tit bout d'homme. Je veux, grâce à Lui*, vivre chaque jour sans penser au lendemain mais je pousse trop fort la porte de mes rêves qui laisse place au réel. Je cherche la joie dans son regard depuis qu'il* est là & c'est dans ses yeux que je trouve tout ce bonheur.
C'est pourquoi j'aimerais qu'il* s'accroche à mon coeur, aussi fort que je me suis accroché au sien.
L'aimer et me sentir vivante à travers Lui. Ma tendre image du bonheur.