vendredi 19 février 2010

Ces simples minutes m’ont rappelés un lourd passé, un lourd secret gardé depuis des années. Ce secret qui me détruit à l‘intérieur. Alors oui j’ai pris sur moi, malgré tout. Mais plus les jours s’écoulent et moins je me sens capable de rester dans le déni plus longtemps. Et pourtant, je n’ai pas envie de désorganiser cet équilibre familial que j’ai construit en essayant «d’oublier», de «tourner la page». On a beau «essayé» mais cela vous rattrape toujours. La souffrance est là et je ne peux pardonner. Peur, colère, mépris, souillée à vie, sont les simples sentiments que j’éprouve désormais. Tous ces maux ne sont que l’hémorragie de mon âme. On dit parfois qu’il faut se panser en changeant sa propre façon de penser. Mais comment y parvenir quand on s’autodétruit? Parce que la haine de soi & la haine de l’autre sont toutes les deux destructrices. Certains ne comprennent pas pourquoi tant de souffrance pour une personne qui n’est pas plus à plaindre qu’une autre. Mais j’aimerais tellement pouvoir leur dire tout ça, leur confier ce secret qui est devenu mon véritable ennemi. Je ne peux pas trouver de mots pour expliquer cette souffrance qu’on m’a infligé. Je dirais simplement que c’est une mort spirituelle et psychique. Un refus de revivre, de naître à nouveau. Oui, c’est ça je crois. Les termes sont tout à fait appropriés.
J’ai appris le combat en cultivant la haine, mais ces dernières années, pour des raisons que j’ignore encore, je fuis en cherchant à oublier, en m’endurcissant pour ne plus souffrir, en me repliant sur moi-même, en devenant insensible, de manière à ne plus ressentir ni émotions, ni désirs.
Bien sûre que oui je souris chaque jour, parce qu’il le faut. Mais le problème est bien là. Je crois maîtriser cette souffrance pour éviter de rechercher la guérison de mon être.
Mais je cherche à le faire ce pas vers la guérison et c’est sans doute le plus difficile à franchir.
Alors je me dois d’être forte. Envers & contre tout.

mercredi 10 février 2010

Cette famille modèle, j’en ai longtemps rêvé: un père, une mère, des enfants et de l’amour. De l’amour sans haine. De l’amour partagé. Sans limite. L’amour avec un grand A pour ne former plus qu‘un: La famille. J’ai beaucoup rêvé de vivre ce bonheur provoqué par la complicité. J’aurais aimé être enivrée dans ce tourbillon d’où tu ne peux plus sortir tellement tu es emporté par ce vent de sincérité qui te sécurise. Seulement voilà, je me suis trompée de chemin. Et j’ai choisis la direction qui m’a menée à la tempête. Là où le bonheur n’est pas provoqué par la complicité mais où la maladie entraîne la douleur. Là où la violence devient reine. Se déchirer, se faire du mal, se détruire, se détester, se faire pleurer. Une tempête de haine, de colère, de dégoût qui éclate & détruit tout sur son passage. Qui détruit mon petit cœur dont il ne reste que des miettes: le manque, la souffrance & l’absence.

mardi 9 février 2010

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Se battre !
Courage Maman <3


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